[Jeune talent] Interview de NOCCO

Bonjour à tous ! Aujourd’hui, je vous présente une jeune chanteuse japonaise pleine de talent: NOCCO, que j’ai eu la chance d’interviewer récemment. Bonne découverte !

 

- Tout d’abord, peux-tu te présenter s’il te plaît ?

Enchantée. Je m’appelle NOCCO. Je suis chanteuse et compositrice, je me produis à Tokyo.


- Depuis quand fais-tu de la musique ?

Depuis que j’ai fini mes études aux Etats-Unis et suis revenue au Japon , vers la moitié de l’année 2009.


- Tu as beaucoup intensifié tes activités cette année. Qu’est-ce qui t’a motivée en ce sens ?

Il n’y a pas eu d’événement particulier, mais cela fait bientôt trois ans que je chante, je commence à avoir plus confiance dans ma musique, et j’ai donc envie de faire de plus en plus d’efforts afin que plus de gens m’écoutent.

Si je fais plus de lives, c’est aussi parce je suis invitée à le faire par différentes salles. Cela me rend très heureuse.


- Comment composes-tu habituellement ?

En ce qui me concerne, les paroles viennent en premier. Parfois, les paroles et la musique me viennent en même temps, mais le plupart du temps des paroles viennent d’un seul coup trotter dans ma tête et cela devient une chanson.


-Dans tes paroles, tu évoques la musique comme quelque chose qui te permet d’aller de l’avant, de communiquer ce que tu as au fond du cœur. Est-ce qu’on pourrait dire que tu as besoin de la musique pour vivre ?

Il m’arrive aussi de me poser la question, mais pour être honnête, je n’en sais rien du tout. Quand bien même je devais arrêter la chanson demain, je chercherais sûrement autre chose, où je continuerais à vivre normalement.
Seulement, pour l’instant je n’arrive pas à penser à autre chose qu’à la musique, et si je perdais la musique, peut-être que je serais désemparée.

C’est un peu simplet, mais sans musique, je m’ennuierais beaucoup et j’ai aussi l’impression que la musique est en partie là pour me sauver. Alors peut-être bien que si, finalement, je ne peux pas vivre sans musique (rires).

Mais pouvoir considérer quelque chose comme ça, c’est une grande joie.

 

 

-Ta chanson “Sayonara no mukou” parle d’une personne âgée qui pense à son mari qui n’est plus de ce monde. Ce n’est pas un thème très courant. Comment en es-tu venue à raconter cette histoire ?


C’est vrai. C’est une chanson que j’ai écrite au sujet de mon grand-père et de ma grand-mère, du point de vue de ma grand-mère qui a perdu son mari.

J’ai un ami qui est photographe en Alaska, et il m’a demandé d’écrire une chanson qu’il pourrait utiliser pour une petit film regroupant ses photos d’étoiles et d’aurores boréales. Je me suis dit que ce serait bien d’écrire une chanson au sujet de quelqu’un qui penserait à quelqu’un d’autre en regardant le ciel étoilé. C’était la première fois que je devais écrire une chanson pour quelqu’un d’autre et je me demandais comment faire, et un jour alors que je rentrais chez moi, la Lune était exceptionnellement belle. Je l’ai regardé longuement, et puis j’ai repensé à ma grand-mère et mon grand-père.

Les mots ont commencé à me venir à l’esprit et je me suis dépêchée de rentrer chez moi.

C’était la première fois que j’écrivais une chanson en utilisant le point de vue d’une autre personne, et comme j’écrivais du point de vue de ma grand-mère ayant perdu mon grand-père, j’ai pleuré tout le temps que j’écrivais la chanson (rires). En concert aussi, j’ai toujours envie de pleurer.

Mais c’est une chanson positive et pleine d’amour, dont le message est “Même si tu n’es plus là, nous serons toujours liés”. Je l’aime beaucoup.


-Ces derniers temps, tu joues dans beaucoup d’endroits différents, devant des gens différents. Que retires-tu de cette expérience ?

Pour être franche, je pense que je suis devenue capable de faire de bons lives. Bien sûr il y encore énormément de choses que je dois améliorer, mais j’ai saisi comment chanter pour bien chanter . Je compte améliorer ma précision.


-Quels sont tes projets pour la suite ?

Tout d’abord, continuer les lives . Il y a beaucoup de choses sur lesquelles j’hésite, mais je vais continuer de faire des lives de manière régulière . Je voudrais que plus de gens m’écoutent . Je suis aussi en train de prévoir un live sur Ustream pour cet automne . Ce serait bien si je pouvais faire cela régulièrement . Je vais aussi réfléchir à mon prochain CD .


-Avec cette interview, je vais présenter les chansons “Humpty Dumpty” et “Tokyo”. Un mot à leur sujet ?

Humpty Dumpty” est ma chanson la plus pop et la plus joyeuse . Je pense que tous les gens ont une coquille, en ce qui me concerne c’est vraiment le cas, mais je pense qu’en la brisant, on peut rencontrer son nouveau soi, et un nouveau monde . Je pense que c’est un morceau qui peut vous mettre de bonne humeur.

« Tokyo » c’est mon morceau le plus récent. Je l’avais en moi depuis longtemps, et j’ai enfin réussi à lui donner forme.

C’est difficile de l’expliquer, mais j’y ai réuni les questions que j’ai envie de poser à tous les gens qui vivent aujourd’hui dans la capitale . C’est une chanson qui peut frapper à la porte de votre cœur.

Cliquez ici pour écouter la chanson « Humpty Dumpty ».
Cliquez ici pour écouter la chanson « Tokyo ». 


-Un petit message pour nos lecteurs ?

Cher amis Français, bonjour. C’est très excitant pour moi de savoir que ma première vraie interview est une interview pour la France ! Mes chansons sont majoritairement en Japonais, mais je crois qu’il est possible de transmettre des choses au delà de la barrière de la langue.
Je serais très heureuse que vous m’écoutiez ! Et mon rêve serait de venir vous rencontrer un jour !


Merci à NOCCO pour cette chaleureuse interview.

Liens divers:

Le site officiel de NOCCO
La page Facebook de NOCCO (en Japonais et en Anglais)
Le compte Twitter de NOCCO

Pour écouter son premier album, « Prologue »:

Prologue sur Soundcloud 

Pour acheter son album:

Sur iTunes
En version physique sur le label Field Arrow

Tags: interview, jpop, nocco

A propos de Akane

Japanophile, droguée aux bouquins et aux jeux vidéos, cuisinière du dimanche, Akane aime toucher à tout mais ça ne dure jamais longtemps. Quand elle n'est pas sur le net, elle rêvasse.