Double live report : L’Arc-en-Ciel 20th L’Anniversary WORLD TOUR 2012, Yokohama


Les 12 et 13 mai derniers, Nunya et moi étions à Yokohama pour assister à deux concerts de l’Arc~en~Ciel afin de fêter leur retour triomphal (environ 150000 spectateurs au total pour les deux dates) au Japon. Je vous propose de faire un saut dans le temps et revenir voir le concert avec nous. Excepté la première, toutes les photos proviennent du site Natalie.

 


Le concert a lieu au Nissan Stadium, un très grand stade un peu excentré, proche de la gare de Shin-Yokohama. Le concert débute à 17h, mais l’ouverture des portes se fait à 15h, histoire d’avoir le temps de faire rentrer la masse importante des spectateurs. Les deux jours, nous faisons l’expérience de quelques minutes de marche de la gare jusqu’au stade, entourés par un grand nombre de fans Japonais.

Les commerces, cafés et restaurants proches du stade profitent de l’événement de manière bien maligne ! Plusieurs établissements proposent effectivement de manger/boire tout en regardant un DVD de L’Arc~en~Ciel, d’autres passent leur musique, les supérettes vendent des bouteilles d’eau à des prix modiques. A l’entrée du parc dans lequel se trouve le stade, un type avec un petit stand s’est installé et vend des goods pas du tout officiels du groupe, fabriqués avec une qualité que ne renieraient pas les vendeurs à la sauvette du Zénith de Paris.
Devant la quantité impressionnante de spectateurs se dirigeant vers le stade, tout a été parfaitement organisé, et à intervalles réguliers  sur le chemin se trouvent des policiers trouvent qui font des moulinets avec les bras pour nous rappeler d’aller tout droit (alors qu’on ne peut pas aller ailleurs), et nous encadrer quand il faut traverser la route.

Nous constatons pendant notre promenade que les fans de L’Arc~en~Ciel au Japon sont vraiment variés. Contrairement à ce que j’ai pu lire comme imbécilités au détour d’internet, les fans japonais du groupe ne se limitent pas à des quarantenaires aigries. Autour de nous, on aperçoit des fans de tous les âges, et je dirai même que la moyenne d’âge est assez jeune (autour d’une vingtaine d’années). Et même si les fans étaient majoritairement féminines, il y avait bien un quart de garçons (bien plus que lors de notre précédent concert à Osaka), là aussi, de tous les âges.
La plupart des fans arborent les goods de la tournée actuelle ou de la précédente, beaucoup de filles imitent la coupe de cheveux actuelle de hyde, certaines personnes viennent carrément en cosplay. Le parvis du stade se compose au final d’une foule bigarrée qui converse dans la bonne humeur, d’autant plus qu’il fait beau.
Nous entrons dans le stade et sommes fouillés à l’entrée. Comme nous avions des appareils photos (ayant visité Yokohama dans la journée), les vigiles nous indiquent gentiment une table voisine où des employées réceptionnent nos appareils avec le sourire et nous donnent un ticket numéroté qui nous permettra de venir les récupérer après le concert. Instant de soulagement chez les employées quand elles se rendent compte que nous comprenons le Japonais et donc leurs instructions. Il faut dire que les spectateurs étrangers se font rares. Sérieusement, c’est bien si nous étions dix « gaijins » dans le stade pour chaque date !

Un rapide tour des buvettes nous permet de constater que tous les magasins pratiquent des prix prohibitifs sans remord puisqu’il est interdit d’apporter des boissons et de la nourriture de l’extérieur. A environ 4 euros LE churros (vous avez bien lu) et 3 euros la bouteille d’eau, nous passons notre tour.

Nous allons ensuite découvrir nos places. Ici aussi, tout est parfaitement indiqué : la porte par laquelle entrer, puis le numéro de gradin et de siège. Des employés sont partout pour nous aider à trouver notre chemin. Pour les deux dates, nous avons des tickets en gradins, mais en face de la scène. Nous voyons bien mieux que ce que nous imaginions compte tenu du fait que nous sommes dans un stade, même si nous avons un peu le vertige en regardant en bas. D’abord, nous trouvons ça dommage d’être si loin alors que nous avions acheté les places dès leur mise en vente. Puis nous constatons que les gens à côté de nous possèdent des billets réservés au fan-club (c’est-à-dire qu’ils ont pu les acheter bien avant nous). Finalement, nous nous disons que nous avons bien de la chance. Il faut dire que le concert est sold-out !

Les deux jours, le concert commence sous le soleil, avec environ 30mn de retard. Le premier jour, nous patientons en écoutant des versions instrumentales inédites de certains titres (entre autres XXX), mais on s’ennuie un peu. Le deuxième jour, l’organisation a amélioré cela : des clips sont diffusés sur les écrans géants. Malheureusement, il ne s’agit uniquement que des clips en rapport avec l’album Butterfly, et quelques animations (papillons, etc.) accompagnant les morceaux instrumentaux entendus le jour précédent.

La scène est décorée d’un grand fronton style Grec, et de nombreux écrans avec des formes étranges l’entourent. A gauche et à droite de la scène, si l’ont trouve les traditionnels écrans géants retransmettant en direct le concert, un écran encore plus grand occupe tout le derrière de la scène, ainsi que quatre boules de part et d’autre de la scène, et trois pyramides inversées suspendues au-dessus de celle-ci. Ambiance mystique.

Le premier jour, la jeune japonaise à côté de Nunya pleure déjà avant que le concert ne commence. Enfin, tout débute avec une vidéo projetant de gros blocs carrés sur la scène, qui se déplacent et s’ouvrent pour nous faire découvrir des séquences issues de chaque date du World Tour (lors de la seconde date, des images de la veille sont rajoutées). Pour Paris nous entendons la voix de ken demandant « Ca va bieeeen ? », quelques images de hyde (et sa fichue capeline) devant le Mont Saint-Michel, des images du concert et du public. Pendant toute cette projection, le public japonais reste impassible, ne se mettant à applaudir et hurler que lorsque s’affiche le nom du groupe. Ensuite, nous avons droite à une séquence bizarroïde qui nous emmène dans une pyramide, où nous découvrons quatre caissons portant le nom de chaque membre. Les caissons s’ouvrent et quatre silhouettes étranges, à l’allure extra-terrestre, reposent dans des sortes d’aquariums en forme de pyramide.

Puis nous entendons une introduction au piano. Il s’agit d’Ibara no namida, et bientôt la voix de hyde vient se poser sur la musique. Sa voix profonde emplit tout le stade. Le premier jour à ce moment, nous sommes très contents car nous avions peur de la qualité du son dans un si grand espace. Puis le refrain arrive, et les quatre membres du groupe sont dévoilés. Le public hurle de joie. Rapidement, Nunya et moi déchantons. La qualité du son est assez monstrueuse et ce ne fera que s’accentuer lors des morceaux suivants : difficile d’apprécier CHASE et GOOD LUCK MY WAY ! En effet, si nous entendons la voix de hyde parfaitement clairement, on ne peut pas en dire autant des autres membres. Non seulement la voix de hyde prédomine trop par rapport au reste, mais de plus le son sature, c’est complètement fouilli, il est difficile de distinguer les instruments les uns des autres. Même si la qualité semble s’améliorer vers la fin du concert, c’est une grosse déception. Heureusement, nous nous rattrapons grâce à l’ambiance du concert.
Inutile de dire que le deuxième jour, nous espérons que les choses seront améliorées. Et c’est le cas ! Nous sommes placés à peu près au même endroit, mais rien à voir avec l’expérience du jour précédent : nous entendons les instruments clairement, le son est à un bon niveau. C’est nickel ! Nous constatons que l’organisation fait de son mieux pour régler les problèmes de la veille, et c’est plus qu’appréciable. Joie !

Lors de la première date, hyde fait un petit speech au bout de trois chansons. Il dit qu’ils sont rentrés de leur world tour, se demande comment il doit appeler le public aujourd’hui (ce sera « Japan ») puis annonce que comme ils n’en ont pas encore trop eu l’occasion, ils vont jouer les morceaux de leur dernier album. Puis il annonce la chanson suivante : Honey ! Rires dans le public car c’est une vieille chanson.
Pour la seconde date, hyde fait à peu près le même discours, faisant même semblant de se demander comment appeler le public. Un peu plus loin devant nous une Japonaise hurle « C’est Japan non ? » Dommage que hyde n’ait pas joué la carte de l’originalité. Je retiendrai juste deux phrases concernant le world tour qui évoqueront certains vieux souvenirs aux fans Français : « Nous avons franchi les frontières grâce à la musique » et « C’est un petit pas pour le reste du monde, mais c’est un grand pas pour les Japonais ».

Le deuxième jour, Honey est remplacée par Killing Me. Il en va de même pour le morceau suivant : Bye Bye le premier jour (dommage, je n’aime pas du tout cette chanson), et SHINE le deuxième. Les changements dans la set list restent mineurs.
Vient ensuite wild flower, qui prend vraiment plus d’ampleur en live que dans la version CD, tant la voix de hyde remplit tout le stade. Pendant cette chanson, l’écran géant derrière la scène diffuse une illustration de pissenlit. Lorsque le morceau est fini, un seul petit pissenlit reste au centre de l’écran. Puis celui-ci se retrouve petit à petit entouré par des fleurs de toutes les couleurs : ambiance poétique, solo de ken. C’est MY HEART DRAWS A DREAM.

C’est à ce moment que le concert du premier jour semble véritablement démarrer, le public commence à se lâcher un peu, et il est très impressionnant de chanter « yume wo egaku yo » en agitant les bras avec un stade tout entier. Rien à voir le second jour, où le public est déjà bien dans le concert arrivé à ce moment, et où l’on assiste presque à une communion entre le groupe et le public !
En effet, pour une raison assez étrange, le public semble beaucoup plus participatif le second jour que le premier. Peut-être ceux ayant vu le concert de la veille sont-ils déjà dans l’ambiance, peut-être aussi que tout le monde est plus détendu parce que c’est dimanche. Quoiqu’il en soit, le public et plus réactif et spontané. Mais surtout, c’est également le cas pour le groupe ! Là où le premier jour j’avais trouvé tetsuya et yukihiro un peu fatigués, ils semblent en pleine forme le second jour. Hyde occupe beaucoup plus la scène, se déplace plus, saute plus, danse plus. Seul ken reste égal à lui-même les deux jours, alternant grimaces de plaisir en jouant sur sa guitare et grands sourires.

Pour les deux jours, le public autour de nous et plutôt sympathique. Le premier jour, deux fans déchainées sont à côté de Nunya, qui crient les noms des membres, font des commentaires lors des petits discours, chantent les paroles, sautent et dansent. Un type devant nous hurle de temps en temps « HAIDOOOO » d’une voix virile ( !). Le second jour, les personnes à côté de nous dansent et s’amusent normalement, mais trois fans déchainées se trouvent quelques rangs plus bas, et passent leur temps à danser, crier des remarques au groupe et à rigoler. Elles font plaisir à voir. En les voyant, nous ne pouvons pas nous empêcher d’imaginer ce que ce serait si nos amis, qui ne sont jamais fatigués, étaient avec nous.
Notons que pour les deux dates, nous avions un groupe de fans masculins derrière nous, et que même s’il ne s’agissait pas des mêmes personnes, dans les deux cas ils connaissaient toutes les paroles par cœur ! De manière générale, l’ambiance est très bon enfant même si le public japonais préfère agiter les bras en rythme selon une chorégraphie prédéfinie plutôt que de se lâcher un peu.

Après MY HEART DRAWS  A DREAM, le groupe quitte la scène, et nous avons le droit à une publicité. Le premier jour, il s’agit des marshmallows produits par hyde (l’un des goods de la tournée). Dans cette publicité, une petite fille mange des marshmallows avec sa grand-mère. Rires immédiats dans le public : l’année dernière, ken avait dit lors d’un discours que les parties intimes de hyde, qu’il avait touchées sans le faire exprès, étaient tendres comme des marshmallows. Puis on voit la grand-mère malaxer puis serrer fort les marshmallows qu’elle a dans la main. Enfin elle crie « chéri » ! Réactions mitigées dans le public, entre rire gênés et interjections du style « Mais c’est dégoutant » ! Le deuxième jour, publicité pour le chocolat produit par yukihiro, ou l’on voit une mascotte (un koala en habits de base-ball) danser et tournicoter et courir et faire n’importe quoi dans des parcs autour du stade, le tout à une vitesse accélérée. C’est tellement débile que tout le monde rit.

Enfin, c’est un moment classique mais tant attendu : l’introduction de REVELATION se met en route. Deux gros boums, et le public répond en criant « Hey ! ». De chaque côté de la scène, les membres sont par deux sur des plates-formes motorisées qui leur permettent de longer chaque côté du public afin de rejoindre une petit scène… qui se trouve un peu plus bas devant nous ! Lors de leur arrivée, les membres tentent désespérément de lancer des grosses balles dans le public à l’aide d’un système à air comprimé intégré dans leur char. Je dis bien tente, car il y a du vent et le machine est tout sauf au point : la grande majorité des balles ne tombe pas le public mais à côté du char, ou pire, dans un espace en sous-sol réservé au staff ! Heureusement, le staff entourant le char lorsqu’il avance vient rattraper les balles et les relancer ça et là dans le public. On peut voir les réactions des membres sur les écrans géants, en particulier la moue déçue de hyde qui voit que ça ne fonctionne pas. La mauvaise nouvelle, c’est que ça ne marche pas mieux le deuxième jour. Cela n’empêche pas hyde d’être le plus déchainé des quatre, sautant carrément à pieds joints en rythme avec les « hey » du public et agitant ses petits bras. Le premier jour, yukihiro fait tout le voyage carrément prostré, accroupi dans un coin du char, tandis que le deuxième jour il interagit avec le public.
Toujours sous les acclamations et les « hey », le groupe prend place sur une petite scène carrée au milieu de laquelle trône la batterie. Tout le monde s’attend à entendre l’intro de REVELATION.  hyde nous dit soudainement : « Avant d’écouter REVELATION, veuillez écouter metropolis ». Surprise totale, stupéfaction ! Grand sourire sur le visage de Nunya, qui devient aussitôt tout rouge. La prestation est très sympathique, même si elle est beaucoup plus réussie et sexy le second jour. Le groupe joue ensuite REVELATION, puis retourne vers la scène tout en essayant de faire fonctionner les ballons. Le second jour, hyde passe le temps du retour à envoyer des bisous à tout le monde. Autre fait amusant : le second jour, yukihiro, vraiment en forme, décide de se la jouer rock’n roll et fait volontairement tomber des amplis et je ne sais pas trop quoi de la scène. Rires et vivats de la part du public.

C’est là que le spectacle grandiose commence avec des effets spéciaux comme L’Arc sait les faire ! Le groupe interprète SEVENTH HEAVEN, pendant laquelle de très longs confettis sont envoyés  depuis la scène sur le public, et nous sommes très surpris de voir qu’ils atteignent même le fond du stade ! Les fans se précipitent récupérer ceux qui sont tombés sur les côtés. Tout le monde saute et danse, chante « under your feet » pendant le break. C’est ensuite le tour de Driver’s High, pendant l’intro de laquelle des flammes de plusieurs mètres de haut s’élèvent vers le ciel ! Tout le public crie un « oh » admiratif, et nous sentons la chaleur sur notre visage alors que nous somme dans les gradins au fond du stade ! Je crois même qu’il y avait encore plus de flammes le second jour. La tension du public ne fait qu’augmenter et pas une seule personne ne se retient de sauter en criant « flash » ou « crash » lors des refrains.

Petite pause ensuite avec un petit speech humoristique comme ken sait si bien les faire. Puis il annonce : « Puisqu’il fait nuit maintenant, on va jouer un morceau approprié. DRINK IT DOWN ! » Et le déluge d’effet spéciaux continue avec d’impressionnants lasers verts qui balayent toute la salle, et une animation rougeâtre et hypnotique sur l’écran géant. La musique est suivie par shade of season, pendant laquelle des bougies entourent le groupe sur scène pour renforcer l’ambiance un peu mystique du titre. C’est ensuite au tour du très classique STAY AWAY, avant laquelle a lieu la traditionnelle pause pendant laquelle tetsuya lance une banane dans le public. A ce moment, les quatre écrans en forme de boule prennent l’apparence d’yeux qui roulent et scrutent le public avec un faisceau lumineux sortant de leur pupille. Pendant STAY AWAY, de petits bonhommes (des squelettes ? des robots ?) apparaissent de plus en plus nombreux sur le grand écran, dansant la chorégraphie si célèbre de la chanson.
C’est ensuite le tour de READY STEADY GO, pour laquelle on a carrément le droit à un petit feu d’artifice !
Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette partie du concert est carrément le pic du spectacle. Les morceaux sont soit des morceaux très entrainants soit des morceaux à forte ambiance, et le public et littéralement transporté dans un autre univers. On voit bien que le public comme le groupe s’éclate à fond et ces 5 chansons valent à elle seules le fait d’être venus voir ce concert, et plus simplement de voir le groupe dans un stade, endroit où L’Arc peut donner libre cours à sa folie créatrice en matière de grand spectacle. A la fin de READY STEADY GO, yukihiro nous offre un petit solo de batterie tout en précision.

Puis c’est la pause avant la dernière partie du concert. Les petits bonhommes qui étaient sur l’écran pour STAY AWAY reviennent et nous invitent à faire une ola (quand je vous parlais du manque de spontanéité…), qui sera effectuée à plusieurs reprises avec plus ou moins de succès.


Le groupe revient ensuite sur scène pour la fin du concert. 
D’un point de vue personnel, je ne suis pas du tout convaincue par cette fin de concert. Premier point : hyde porte cette fichue capeline qu’il a dû retrouver dans une malle du grenier de chez sa grand-mère. J’ai vu que ça avait inspiré quelques fans du public qui l’imitent, mais franchement, je trouve ça un peu ridicule et ça casse un peu l’ambiance magique qu’il y avait jusqu’alors.

Second point : le retour s’ouvre sur mirai sekai. Si je dois traiter le sujet subjectivement, je dirai que je n’aime pas cette chanson et je m’en serais bien passée. Plus objectivement, c’est une chanson très lente, limite berceuse, et elle aurait trouvé sa place en avant-dernière place. Le premier jour, elle est suivie de hitomi no jyuunin (que j’aime bien d’habitude, mais là, précédée par mirai sekai, eh bien, je me suis ennuyée profond). Le second jour, c’était PIECES, une très une bonne surprise !
Mais ces chansons calmes sont suivies de XXX, et surtout de Nexus 4 et Link, ce qui pose deux problèmes : Nexus 4, READY STEADY GO, GOOD LUCK MY WAY, Link, Driver’s High, HONEY/Killing Me, ça fait beaucoup de chansons joyeuses et/ou « galopantes » pour une même set list. Il aurait peut-être été judicieux de les alterner d’un concert à l’autre et rajouter un morceau ou deux avec un esprit différent. Même si ces morceaux bénéficient d’un excellent accueil auprès du public japonais, qui à en juger par les cris de joie, les adore tous vraiment, le public japonais apprécie aussi la prise de risque, il n’y avait qu’à voir sa réaction lors de metropolis ou PIECES ! Le second problème, c’est le changement de rythme un peu étrange au sein même du « encore » : des morceaux très lents suivis de morceaux énergiques pour finir sur un morceau émouvant, eh bien… ça ne colle pas. A en juger par l’atmosphère autour de nous, le public a un peu « lâché » et la tension est retombée comme un soufflet. Terriblement dommage après l’excellent moment en milieu de concert.

Le premier jour, hyde se trompe (une habitude), pendant l’intro de Nexus 4 : il a commencé à chanter trop tôt. Pendant la pause lors de Link, tetsuya arrive comme toujours avec une banane, mais il a également apporté une sucette ! Stupéfaction dans le public. En effet, tetsuya avait déjà lancé une sucette dans le public à l’étranger, mais la majorité du public japonais n’en ayant pas grand-chose à faire des activités du groupe lorsqu’il n’est pas au Japon, la plupart ignorent ce fait. Le premier jour, tetsuya ne sait pas trop comment appeler la sucette  « lollipop ? candy ? », mais le second jour, c’est tout décidé : « Voulez-vous mangez ma RRRLRLRLRLRLRLRLollipop ! » Et c’est la fin de Link.

La chanson est suivie par un discours de hyde. Le premier jour, il demande au public de ne pas répéter sur internet qu’il s’est encore trompé, ce qui ne manque pas de faire rire tout le monde. Il dit également « Désolée pour ceux du fond, je pense que pour vous le petit hyde doit paraître encore plus petit », puis il revient rapidement sur le world tour, annonçant au public que le groupe est aimé dans le monde entier, mais que c’est parce que le public japonais a toujours été là pour les soutenir. Le second jour, il en profite pour remercier tout le staff qui a beaucoup travaillé pour rendre le world tour possible, il remercie le public, et annonce que le groupe continuera encore et encore.

Le concert s’achève enfin sur BLESS. Après ce dernier morceau, hyde part rapidement le premier jour mais reste sur scène assez longtemps le second. Tetsu revient comme d’habitude lancer ses bananes.

Vous avez sans doute noté que j’ai beaucoup parlé des effets spéciaux, de l’atmosphère, du choix des morceaux, mais pas de l’interprétation en soi pour ces concerts. C’est bien simple : si l’on fait fi des problèmes techniques du premier jour, eh bien la prestation était tout simplement parfaite pendant les deux jours. Le groupe n’a plus rien à prouver de ce côté-là après 20 ans de carrière, et chaque musicien est au top. On peut juste constater qu’ils étaient plus vivants et en forme lors du second jour, ce qui se ressentait plus dans leur jeu de scène que dans leur jeu musical. Ce sont de véritables professionnels de la musique, et leur prestation le reflète. Ni plus, ni moins. Ceux qui les ont vus à Paris le mois dernier savent de quoi je parle !

Une dernière chose : à la fin de la seconde date, les écrans géants ont affiché « 国立は祭りだ ! », kokuritsu wa matsuri da, ce qui signifie « ce sera une matsuri au kokuritsu !» kokuritsu étant le nom du stade du prochain concert, et matsuri le terme japonais désignant un festival traditionnel japonais.
Les derniers concerts semblent donc un peu particuliers et festifs ! Nous sommes très curieux de voir ça, car nous serons présents à la date finale.

Set Lists des deux concerts :

Samedi 12 mai

01. Ibara no Namida
02. CHASE
03. GOOD LUCK MY WAY
-MC hyde-
04. HONEY
05. Bye Bye
06. wild flower
07. MY HEART DRAWS A DREAM
-publicité-
08. metropolis
09. REVELATION
10. SEVENTH HEAVEN
11. Driver’s High
-MC ken-
12. DRINK IT DOWN
13. shade of season
14. STAY AWAY
15. READY STEADY GO
-encore-
16. Mirai sekai
17. Hitomi no Jyuunin
18. X X X
19. NEXUS 4
20. Link
-MC tetsuya-
-MC hyde-
21. BLESS

 

Dimanche 13 mai

01.Ibara no Namida
02.CHASE
03.GOOD LUCK MY WAY
-MC hyde-
04. Killing Me
05. SHINE
06. wild flower
07. MY HEART DRAWS A DREAM
-publicité-
08. metropolis
09. REVELATION
10. SEVENTH HEAVEN
11. Driver’s High
-MC ken-
12. DRINK IT DOWN
13. shade of season
14. STAY AWAY
15. READY STEADY GO
-encore-
16. Mirai sekai
17. PIECES
18. X X X
19. NEXUS 4
20. Link
-MC tetsuya-
-MC hyde-
21. BLESS


Tags: hyde, j-music, japon, live report, l’arc~en~ciel

A propos de Akane

Japanophile, droguée aux bouquins et aux jeux vidéos, cuisinière du dimanche, Akane aime toucher à tout mais ça ne dure jamais longtemps. Quand elle n'est pas sur le net, elle rêvasse.